yilmazianLes fils du peuple arménien Mesrop Machtotz et Sahak Bartév occupent à juste titre une place toute particulière dans l’histoire de l’Arménie. Créateurs de l’alphabet et de la littérature arméniens, ils furent aussi les fondateurs de l’école, de l’art vocal spirituel et les promoteurs de la vie culturelle ecclésiale de leur époque.
C’est ainsi que nos patriarches, nos prêtres et nos bienfaiteurs ont créé, à côté de chaque église, école et centre d’écriture afin de préserver et de développer nos valeurs culturelles.

Si, à ce jour, nous avons pu conserver notre identité en diaspora, nous le devons à l’inébranlable cohésion de l’Église et de la culture arméniennes.
À partir de 1928, l’évêque Grigoris Balakian, religieux perspicace et avisé, consacra les églises de Marseille et de Nice, auprès desquelles virent le jour des écoles hebdomadaires.

Trente-cinq ans avant, animé par le même idéal, le Conseil de la Cathédrale des Saints Traducteurs de Marseille, dirigé par son président de mérite feu Ardzerouni Tcherpachian, fit construire le Centre culturel Sahak-Mesrop. Depuis, des conférences, des soirées littéraires, de chant, de présentation et vente de livres, des expositions, des festivals et concours avec la participation d’intellectuels et d’artistes d’Arménie ou de la diaspora y ont été régulièrement organisés.
Fidèle aux préceptes des pères de notre Église, le Conseil de la Cathédrale gère et soutient le Centre Sahak-Mesrop dans toutes ses manifestations culturelles.

Après la fondation du Centre, dans le but d’y créer une dynamique culturelle et spirituelle durable, une voix, celle de Diran Khayiguian, personnalité reconnue, s’éleva dans la communauté pour dire : « Un Centre culturel sans activité est un lieu stérile et sans vie ».
Après la chorale Arménia, fondée par l’élève de Komitas, Vartan Sarxian, artiste et compositeur de talent, et afin de combler le vide, sur le plan musical, de la communauté, fut créé par la Cathédrale le chœur Sahak-Mesrop. Un travail assidu et plein d’abnégation fut accompli en ce sens par le recteur de l’époque, le Révérend Père Karékine Bekdjian (aujourd’hui archevêque et Prélat des Arméniens d’Allemagne), ayant à ses côtés M. René Attoyan, membre actif et dévoué du Conseil, ainsi que son président d’alors, le mélomane Archam Babayan, qui œuvra inlassablement au perfectionnement et à la renommée du chœur nouvellement créé. Loué soit Dieu ; depuis trente ans, l’ensemble garde haut le prestige du chant arménien dans presque toutes les grandes villes de France, mais aussi dans d’autres pays (Suisse, Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Bulgarie, Espagne), apprécié notamment par nos frères et sœurs français.

Nous exprimons aujourd’hui notre gratitude à nos religieux, membres du Conseil, bienfaiteurs et choristes à ce jour disparus, qui ont contribué au rayonnement de l’Église, du Centre culturel et de sa chorale.
Nous souhaitons de tout cœur persévérance et réussite au Conseil actuel et à son président épris de culture, le docteur Robert Azilazian, ainsi qu’à tous les membres de la commission du Centre culturel, afin qu’ils continuent de servir encore longtemps la Cathédrale des Saints Traducteurs et le Centre culturel Sahak-Mesrop.